Espace Pro |
Long de 368 kilomètres, le Cher prend sa source à Merinchal (Creuse), dans le Massif Central, et se jette à Villandry (Indre et Loire) dans la Loire, dont il est le deuxième plus grand affluent après l’Allier. De cette particularité, notre destination tire son nom... Du Cher à la Loire !
Du cher jusqu'à la Loire... 3 univers fluviaux :
- Le Cher torrentiel qui va jusqu'à Montluçon
- Le Cher sauvage qui va jusqu'à Noyers sur Cher
- Le Cher navigable ou canalisé qui va jusqu'à Tours, traversant ainsi 117 communes.
La racine du nom "Cher" remonte à l’époque préceltique (10 à 8ème siècle avant JC) où ce cours d'eau était appelé « Car », en raison des pierres, rochers et cailloux qui composaient son lit. Son nom a évolué au fil des siècles ; "Cares", "Carus", "Char" et "Chard" pour devenir enfin "Cher".
La Cher traverse le département de l’Allier pour rejoindre Montluçon, seule ville qu’il sépare en deux. Il monte ensuite dans le nord pour atteindre Ainay le Vieil, dans le département du Cher.
Tout au long de sa course, se dressent des monuments tels que l’abbaye de Noirlac et le Château de Meillant. Plus loin, il passera à une dizaine de kilomètre de Bourges, Mehun-sur-Yevre puis Vierzon.
C’est par Mennethou-sur-Cher que le Cher entre dans le département du Loir-et-Cher pour rejoindre ensuite Romorantin, capitale de la Sologne. La rivière traverse ensuite Selles sur Cher et Saint Aignan.
Sur les rives droites, se dresseront le long du Cher les vestiges de la cité gallo-romaine de Thésée ou le château du Gué Péan à Monthou sur Cher, ainsi que diverses églises sur les rives gauches. Il effectuera une dernière étape en Loir-et-Cher en traversant Montrichard, cité médiévale dotée d'un donjon fortifié du XIème siècle. Il poursuit sa course ensuite dans l’Indre et Loire en passant sous les arcades du château de Chenonceau, puis à Bléré et plusieurs villages jusqu’au sud de Tours. Après un passage à proximité du Château de Villandry, il finira sa course et se jettera dans la Loire, au Bec du Cher.
La navigation sur le Cher trouve son origine au Vème siècle avant notre ère. Les barrages n’existaient pas à cette époque, faisant de la navigation sur le Cher un métier dur et dangereux. Ce n'est qu'au XVIIIème siècle qu'elle s'est développée grâce à la construction, entre 1835 et 1840, de barrages à aiguilles et d'écluses.
Pour agrémenter les berges du Cher, des chemins de halage ont été aménagés, permettant ainsi la traction des bateaux sur l'eau par l'homme, des mules ou des chevaux. Ceux-ci transportaient diverses marchandises telles que charbon, acier, huiles, bois, sucre, vin et la fameuse pierre de "tuffeau".
A noter que le chemin de halage qui mène de Montrichard à Chenonceau est aujourd’hui devenu un chemin touristique accessible aux visiteurs qui souhaitent longer le Cher lors de randonnées à pied, à cheval, en canoë ou à vélo.
Construit au XIIème siècle, ce pont médiéval a été édifié sur la route qui menait à l’époque de Paris à Bordeaux. Partiellement détruit, puis reconstruit au XIXème siècle lors de la canalisation du Cher. Pendant la seconde guerre mondiale, il servait de point de passage entre la zone occupée et la zone libre située à Faveroles sur Cher.
Plus tard, le pont remportera le Concours Lumières organisé par le Syndicat des Entreprises de Génie Electrique et Philips Eclairage pour son éclairage nocturne.
Plus de 16 barrages a aiguilles, doublé d’écluses, ont été construits sur le Cher entre 1836 et 1841. Ces ouvrages de navigations permettent de garantir un mouillage pour permettre la navigation en maintenant l’eau à un certain niveau pour que les bateaux puissent naviguer sans heurter les fonds de rivières. Installés que manuellement, ils sont doublés d’écluses servant à franchir en douceur un dénivelé sans quitter l'eau.
Les maisons éclusière, que l’on peut apercevoir au niveau chaque barrage doublé d’écluse, servaient à accueillir la famille de l’éclusier et du barragiste, chargés de manipuler les aiguilles. Construit en pierre de taille, chacune d’elle disposait d’un four à pain. Cette profession d’éclusier disparaitra ensuite lorsque la navigation fluviale s’éteindra au profit du développement des infrastructures ferroviaires et routières dans les années 30. Comme d'autres maisons éclusières du territoire, celle de Montrichard est aujourd'hui devenue un gîte qui accueille des touristes tout au long de l’année.
Aujourd’hui, le transport de marchandises sur le Cher a laissé la place à une navigation de plaisance. Pour un moment de détente au cœur d’une nature préservée, ou un déjeuner sur l’eau… optez pour une balade sur le Cher.
Le Cherlock.
Au départ de Montrichard, Le Cherlock vous propose une balade sur un petit bateau traditionnel en bois motorisé qui longe les bords sauvages et pittoresques du Cher jusqu'au barrage de Bourré. A cette occasion, une visite commentée abordera les thèmes de la faune, la flore, l’habitat troglodyte et les divers monuments historiques présents sur les rives du Cher.
Tél : 06 88 31 55 62
Le Bélandre.
Le Bélandre ravive également une tradition fluviale riche d'une histoire que l’on croyait oubliée.
Au départ de Chisseaux en Touraine, en passant sous les arches du prestigieux château de Chenonceau, cette ballade sinueuse et romantique offre aux visiteurs en quête de quiétude une promenade sur l’eau, le long des coteaux couverts de forêts et de vignobles. Histoire de France, faune, flore, fonctionnement des barrages et écluses vous seront également commentés.
Tél : 02 47 23 98 64
Yachting Club de Montrichard.
Pour les adultes, le Yachting Club propose des randonnées en canoë, kayak et « pédal’eau »… de Montrichard à Chenonceau, voguez une journée ou une demi-journée et vivez un moment de détente au fil de l’eau.
Tél : 02 54 71 49 48
